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Histoire militaire de la France

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14e régiment de Dragons Portés (14e RDP)


créé par Tanaka le 01/12/2007, modifié par Tanaka le 22/12/2013

Mobilisation

Le 14e Régiment de Dragons Portés (14e RDP), régiment de réserve, a été créé à la mobilisation en même temps que les 11e, 12e et 15e RDP. Les 14e et 15e RDP font parties de la 1ere Brigade de Dragons Portés, alors que les 11e (Saint Germain en Laye) et 12e RDP font partie de la 2e Brigade de Dragons Portés. Les brigades de dragons portés sont rattachées aux 2 divisions légères mécaniques pour lesquels elles constituent un renfort d’infanterie. La 1re brigade avec la 1re DLM et la 2e avec la 2e DLM.

Le 14e RDP est mis sur pied (régiment de formation) à Angers, lieu de son rattachement avec le 1er Hussards depuis sa dissolution en 1926. Son chef de Corps est le colonel DUCASSE.

A cette date, les régiments de Dragons Portés sont constitués sous la forme suivante :

Ce qui donne en matériels, 503 véhicules, dont 11 AMR et des Laffly 204 P, 18 FM, 20 Mitrailleuses, 4 canons AC de 25mm et 4 mortiers de 81 mm, pour un effectif de 1500 hommes. A la mobilisation, les personnels toutefois se déplaçaient à l’aide de véhicule de transport en commun de réquisition. La montée en puissance des unités avec du matériel spécifique militaire se fera au fil du temps grâce à la montée en puissance de l’industrie.

Le 1er bataillon est aux ordres (10 mai 1940) du Commandant (R) SONNERY, le bataillon est considéré comme ayant une attitude correcte, mais une instruction routinière et peu actuelle, alors que le 2e bataillon, aux ordres du Commandant de LONGUEAU-SAINT-MICHEL, est dans une ambiance très alerte, et est très manœuvrier.

Malgré cela, le régiment est plutôt vu comme un ensemble de miliciens qui n’ont pas encore une stature de militaire.

Première Réorganisation

En décembre 1939, les Brigades de Dragons Portés sont dissoutes. Les Régiments les constituants vont alors entrer dans la composition de plusieurs unités, la 3e DLM pour le 11e RDP et les 4e et 5e Divisions Légères pour les 14e et 15e RDP. Le 12e RDP ne fera pas partie de l’aventure et sera dissous le 17 décembre 1939, ses 2 bataillons serviront à compléter d’autres unités, et notamment le 11e RDP pour le porter à 3 bataillons.

La 4e Division Légère aux ordres du Général de Division BARBE est créé le 16 février 1940 dans la région sud-est de Vitry-le-François avec la 4e Brigade de Cavalerie de la 2e Division de Cavalerie et par le dédoublement du 73e RA (à 3 groupes – 2 de 75 et 1 de 105) pour obtenir le 77e RA (à 2 groupes – 1 de 75 et 1de 105). Pour la 14e Brigade Légère Motorisée, le 14e RDP est déjà créé, mais le régiment d’AutoMitrailleuse reste à constituer de toute pièce. La formation et l’instruction du 4e RAM (Régiment d’Auto-Mitrailleuse), ainsi que le 5e RAM, commence le 15 janvier 1940 à Montlhéry et se termine à la fin février.

La 14e BLM, 4e RAM et 14e RDP, fait mouvement par voie ferroviaire et terrestre de la région sud-est de Paris vers sa nouvelle division au sud de Vitry-le-Francois, près de Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson, du 26 au 28 février.

Le 3 mars 1940, les Divisions Légères changent de dénomination et deviennent des Divisions Légère de Cavalerie.

Peu de temps après, le 16 mars, la 4e DLC passe de la réserve du GQG à la 9e Armée. Du 18 au 20 mars, elle se déplace par voie terrestre vers la zone de La-Capelle, Eppe-Sauvage et Trelon, rejoignant le XIe Corps d’Armée. Elle y fait de l’instruction et des manœuvres diverses.

La 4e DLC aborde le début réel du conflit sous le format suivant :

La 14e BLM se compose des cadres suivants :

Alors que le 2e bataillon du 14e RDP se compose de ceux-ci :

Campagne de Belgique

10 mai

A cette date, la 4e DLC se trouve dans la région Wallers-Trélon – Trélon – Baives. Son état-Major est à La-Capelle, celui de la 14e BLM est à Fourmies. Le I/14RDP est positionné dans Baives, alors que le II/14RDP est à Wallers-Trélon.

Le régiment est dans une situation particulière, 15% des effectifs (100) sont en permissions, dont le commandant de LONGUEAU, qui a laissé le commandement du II/14RDP au capitaine AUBLET, 80 autres sont à Montlhéry pour la perception de véhicule américains en vu de remplacer les Lafflys, 30 autres sont au camp de Sissonne pour des manœuvres avec 3 à 4 officiers, 25% des AMR sont en réparation, ce qui représente environ 16% des personnels non présent dans le régiment au moment de l’attaque.

Dès 4h00 du matin, le GAO544 perd 7 avions sur 9 suite à une attaque allemande sur l’aéroport de Guise où était stationné le groupe.

A 06h45, la 9e Armée transmet l’ordre d’alerte n°3 à la 4e DLC sans pour autant donner d’indication de type d’alerte, ce qui est fait à partir de 07h15, avec pour instruction d’exécuter l’ordre dans les 6 heures, conformément au mémento d’alerte.

La 4e DLC, renforcée par le 1er GRCA du 2e CAM, le 1er GRDI de la 5e DIM, le 94e GRDI de la 4e DINA, la 111/1 compagnie du génie, le 3e groupe (75mm CA Mle 1930) du 405e RA-DCA et la batterie 1004 (25mm Mle 1938 à 6 pièces) du 404e RA-DCA, exécute le plan « Dyle » et se porte en avant de l’ennemi pour couvrir le déplacement des unités d’infanterie vers leurs positions de combat.

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Dès 09h30 du matin, les unités de découverte, 4e RAM, 1er GRCA, 1er GRDI et 94e GRDI, commandé par le chef de la 14e BLM, ont franchi la frontière et progressent vers la Meuse, en suivant les 2 itinéraires définis par l’Ordre Général d’Opérations n°5. Les 2 bataillons du 14e RDP utilisent comme éléments de sureté les escadrons mixtes. L’escadron du 2e bataillon suit l’itinéraire nord et celui du 1er, le sud.

L’itinéraire nord passe par Trelon, Erpion, Walcourt, Mettet, Saint-Gerard, Godinne, Assesse, Havelange et Durbuy, et le sud par Hirson, Chimay, Rance, Villers-les-Deux-Eglises, Florennes, Bioul, Yvoir, Ciney, Marche et Grandmenil sur lequel le capitaine VATRON de l’EM de la 14e BLM assure la régulation au niveau de Rance.

Vers 11h00, les éléments détachés à Sissonne, commandé par le lieutenant FEUILLATRE du II/14RDP, rejoignent. Vers midi, les découvertes ont passé la Meuse et reprennent la progression à l’est de la Meuse dès 14h00, alors que la sureté éloigné se rapproche de la ligne Maillen – Dorinne.

En fin d’après-midi, les découvertes sont arrivées sur la ligne Durbuy, Grandmenil et Manhay, bloqués par les destructions belges au contact de l’ennemi. L’état-major de la 14e BLM s’installe dans le château de Bioul en arrière de la Meuse, celui de la 4e DLC est à Saint-Gerard.

L’état-major du 14RDP est à Warnant, alors que le I/14RDP est positionné le long de la Meuse de Godinnes à Yvoir, ses éléments de sureté éloignée entre Durnal et Dorinne.

Le capitaine AUBLET, du II/14RDP, avec son état-major à l’est d’Arbre, dispose le gros de ses forces en 2 groupements, le premier aux ordres du lieutenant MARGOT, constitué de 2 pelotons de fusiliers, d’un peloton de mitrailleuses et d’un groupe de peloton 25AC, au nord de Profondeville, et le deuxième aux ordres du lieutenant FEUILLATRE, constitué d’un peloton de fusiliers, de 2 pelotons de mitrailleuses, du peloton mortier et d’un groupe du peloton 25AC, au nord de Rivière. La sureté éloignée du bataillon est sur la ligne Maillen – Crupet.

Le 77e RA est aussi arrivé sur la Meuse, et la 4e BC est à Hanzinne et Hanzinelle.

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Dès 19h00, la division reçoit l’ordre d’être prête à se rendre sur l’Ourthe à partir de 0h00 le 11 mai. Les ordres sont transmis aux échelons subordonnés. La 14e BLM reçoit l’ordre de commencer le mouvement à 21h00. La 4e BC doit être dans la région de Bioul dès 5h00 le 11.

11 mai

La 14e BLM passe la Meuse dès 1h00, le capitaine VATRON régule le franchissement sur le pont de Godinnes. Le lieutenant CROQUEZ sur celui d’Yvoir, où l’état-major de la 14e BLM passe.

Le gros du II/14RDP passe le pont de Godinnes vers 2h00. Il suit ensuite l’itinéraire Mont, Crupet et Baillonville et Noiseux. Son avant-garde arrive à 04h30 sur l’Ourthe à Noiseux. Le déplacement est terminé vers 06h00, avec le groupement MARGOT à Noiseux et le groupement FEUILLATRE au sud de Baillonville à l’est des bois de l’Heure. L’état-major du bataillon s’installe 1km à l’est de Baillonville. Le groupement sud assure la liaison avec le 4e RAM présent dans marche.

Le I/14RDP est sur la ligne Hogne – Serinchamp, assurant la liaison avec des éléments de la 1ere DLC au sud d’Haversin.

Dès 6h30, la division ordonne de tenir les positions atteintes sans esprit de recul. La 4e BC rejoint la zone de Trisogne – Scy en réserve. L’état-major de la division est localisé à Trisogne.

Dans la matinée, le peloton motocycliste du lieutenant DESOUCHES, en rentrant à 11h sur la position du II/14RDP, rend compte qu’il a fait l’objet d’une attaque aérienne de la part de 7 avions.

L’état-major de la 14e BLM positionné dès le matin à Haversin, se déplace sur Sinsin vers 13h00, celui du 4e RAM est dans Marche.

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Vers 13h00, le 4e RAM rend compte qu’il subit une attaque de chars sur Marche, l’escadron RUPIED du 4e RAM est en contact direct avec l’ennemi. Le II/14RDP resserre son dispositif face au sud. Il récupère le peloton motocycliste du lieutenant DAVID-WEIL du 4e RAM qui se repliait de MARCHE.

L’état-major de la 14e BLM se déplace à l’ouest à Pessoux, son chef, le colonel du TEMPS s’installe avec un état major réduit à Hognes et ordonne à l’escadron de chars du 4e RAM de contre-attaquer sur Marche.

A 15h00, alors que la situation semble se calmer, le capitaine AUBLET se rend à l’état-major de la 14e BLM, où il apprend que le chef d’escadrons POMMARES, chef par intérim du 14e RDP, prend le commandement du secteur nord de Marche, avec, en renfort, le peloton AMD du lieutenant GOULAINE du 4e RAM.

Les combats dans la ville de Marche restent assez indécis, les allemands tiennent les lisières est de la ville.

La nuit se rapprochant, le II/14RDP prend les dispositions pour passer la nuit. Le groupement MARGOT, au nord, s’installe dans Noisieux renforcé d’un peloton motocycliste de l’escadron AUBLET. Le groupement FEUILLATRE est fortement renforcé par le peloton AMD GOULAINE, un peloton d’AMR et un groupe de combat d’un peloton motocycliste et s’installe au niveau de la ferme Rabossée face au sud vers la direction dangereuse. L’état-major du bataillon se déplace à la lisière est de la ville de Baillonville, renforcé d’une pièce de 47AC.

La situation s’aggravant au sud de la division, les liaisons avec la 1ere DLC n’étant plus maintenues. La division a son flanc droit qui est en l’air. L’état-major prépare les ordres pour effectuer le bond en arrière. Les ordres sont transmis dès 21h35.

Vers 22h00, le groupement FEUILLATRE du II/14RDP détruit des éléments d’un peloton motocycliste allemand en provenance de Marche au niveau de la barricade de la ferme Rabossée

12 mai (jour de pentecôte)

A minuit trente, la 14e BLM et le groupement de GR (Groupe de Reconnaissance) reçoivent l’ordre de se déplacer vers l’ouest pour se positionner sur la ligne Havelange – Porcheresse – Haversin (Haversin – bois de l’Abime – Le Fourneau – bois est de Scy) qu’ils devront tenir durant toute la journée du 12 dans le cadre de l’action retardatrice.

L’état-major de la 14e BLM s’installe à Emptinne vers 2h00, alors que celui de la division fait mouvement vers Spontin qu’il atteint à 4h00. La 4e BC, avec le 94e GRDI, doit tenir en 2e échelon la ligne Sorey – Schaltin – Emptinne – hauteur ouest de Ciney.

Les escadrons du 14e RDP commencent le décrochage à partir de 3h00. Le commandant POMMARES et son EM part à la même heure vers la ferme de Possesse près de Pessoux, alors que les TC du régiment partent de Heure pour repasser la Meuse.

Le capitaine AUBLET attend les escadrons du II/14RDP à Sinsin, l’escadron MARGOT arrive et s’installe directement dans les bois est de Scy, avec, comme soutien éventuel, l’escadron AUBLET (mixte) dans Scy, et l’escadron FEUILLATRE, allant directement de sa position initiale aux lisières du bois de l’Abime, n’arrive qu’à 7h00, où il est soutenu par un groupe de l’escadron de ROLLAND du 4e RAM.

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A 8h00, l’officier de liaison de la 9e Armée transmet des informations pessimistes quant à la situation de la 1er DLC au sud. Le mouvement de repli doit continuer, le projet de tenir la ligne initiale est abandonné.

Pratiquement en même temps, le lieutenant MARGOT du II/14RDP rend compte qu’il est attaqué par de l’infanterie, le commandant du 14e RDP fait exécuter un tir de 105 sur le carrefour de Sinsin.

Sur les coups de 9h00, la 14e BLM, l’artillerie et le groupement de GR commencent leur replie vers la ligne Maillen – Dorinne. La 4e BC, avec le 94e GRDI, assure la couverture du repli du groupe 14e BLM en tenant la ligne Emptinne – Ciney durant la matinée.

Pour faciliter le décrochage, le commandant POMMARES demande au II/14RDP d’installer un point d’appui provisoire au carrefour de Pessoux sous la forme d’un bouchon antichar constitué d’une pièce de 47 mm du peloton LEDERLIN de l’EDAC et d’aiguiller le reste du bataillon vers la lisière nord ouest des bois de Pessoux.

L’escadron MARGOT décroche en passant par Scy,.et se dirige vers Crupet, alors que l’escadron FEUILLATRE est fortement attaqué dans les bois de l’Abime. Le point d’appui provisoire est bombardé et a 2 servants blessés. L’escadron FEUILLATRE décroche à son tour avec le groupe de l’escadron ROLLAND du 4e RAM, couvert par l’escadron AUBLET (mixte) pour rejoindre Durnal. L’ennemi ne suit pas. L’escadron mixte rejoint l’escadron MARGOT à Crupet pour le renforcer.

Arrivée sur la nouvelle ligne, qui correspond au 2e bond de l’action retardatrice, le 14e RDP doit créer des points d’appui à Sart-Eustache, Maillen et Dorinne pour couvrir le repli de la 4e BC de l’autre coté de la Meuse.

Les mouvements du groupe 14e BLM sont terminés vers 13h00. La 14e BLM, seule, avec son PC à Mont, assure alors la couverture du décrochage de la 4e BC, mais celle-ci a déjà commencé son repli depuis midi sous la pression ennemie.

Le PC du 14e RDP est installé au nord de Crupet à la ferme de Coux. Vers 15h00, les ordres plus précis sont transmis directement par la brigade aux 2 commandants de bataillons du 14RDP, le lieutenant de BOISREDON le faisant auprès du PC du 14e RDP et au commandant du II/14RDP à Crupet et le capitaine VATRON auprès du commandant du I/14RDP à Dorinne.

Le II/14RDP doit repasser la Meuse le plus tôt possible et doit laisser un élément retardateur à Crupet. Cet élément devra décrocher une heure après le passage des éléments de la 4e BC.

Le commandant POMMARES prend le commandement de cet élément, composé de l’escadron mixte et de canons de 25mm. Il charge le capitaine AUBLET de ramener le reste de son bataillon de l’autre coté de la Meuse.

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Au retour du capitaine VATRON au PC de la brigade, celui-ci rend compte que les chars allemands sont déjà à hauteur de Spontin. Le PC de la 14e BLM repasse la Meuse et laisse son PC avancé au niveau du pont de Frappe-cul.

A 17h00, à son retour, le lieutenant de BOISREDON rend compte lui aussi que la 4e BC a été accroché par des chars allemands et que ceux-ci sont déjà au contact des troupes assurant la couverture au niveau de Crupet vers 16h30. Les éléments de la 4e BC se repliant ont des difficultés à le faire, car l’armée belge a déjà fait jouer ses destructions, les réfugiés encombrent les routes et la pression des allemands, qui semble pousser en direction du pont d’Yvoir.

Le détachement du commandant POMMARES est attaqué en force par les allemands. Ceux-ci s’infiltrent par les crêtes boisées qui entourent la ville. Le détachement réussit à décrocher mais les pertes sont importantes, 2 officiers de l’escadron mixte (sous-lieutenant GUILBON et l’aspirant DORGET) et un groupe de combat ont été tués, une AMR a été détruite et 2 autres AMR ont été touchés à de nombreuses reprises.

A 17h45, des blindés allemands essayent de passer le pont d’Yvoir, pratiquement sur les talons des unités hippomobiles qui retraitent et réussissent à tuer l’officier belge en charge de la destruction du pont et de l’élément de défense du pont. Le colonel CUNY, chef de corps du 8e Dragons, prend le commandement du détachement belge, fait détruire le blindé allemand qui s’engage et fait détruire le pont. Un peu plus tard, le pont de Godinne est lui-aussi détruit. A 19h00, c’est le tour du pont de Frappe-cul.

En fin de journée, tous les éléments de la 14e BLM, les groupes de reconnaissance et l’artillerie et la majorité de la 4e BC ont passé la Meuse.

Malgré les destructions des ponts, de nombreux éléments des unités hippomobiles, qui n’ont pu traverser sur les ponts à cause de la présence de l’ennemi, réussissent, au cours de la nuit, à rejoindre, en franchissant la Meuse par détachement ou isolement à l’aide de moyen de fortune.

Dans le même temps, la division reçoit l’ordre de se réorganiser, la 14e BLM le fait dans la région de Fosses-la-Ville, où le PC de la brigade s’installe à Bambois, celui du 4e RAM à Leroux, et ceux du 14e RDP à Bambois et Vitrival. Les groupes de reconnaissance sont remis à la disposition de leurs unités de rattachement respectives.

13 mai

A partir de ce jour, la 4e DLC sert en éléments séparés au profit du 2e CA. Le 77e RA s’installe dans la région de Bioul et Arbre pour appuyer la 5e DIM dans sa défense de la Meuse.

Dès 5h00, la 4e DLC, dont le PC est à Fosses, donne l’ordre à la 14e BLM d’envoyer des détachements combattre les parachutistes vu, semble-t-il, dans la zone d’Aroimont et Hame-sur-Sambre, le colonel du TEMPS donne l’ordre au I/14RDP d’y envoyer 2 détachements d’un peloton d’AMR et d’un peloton moto.

Dès 9h00, le colonel du TEMPS reçoit de nouveaux ordres de la part de la Division. Il transfert tout le 4e RAM vers Bambois, en laissant l’escadron de chars à St-Gerard et rejoint Bioul avec le 14e RDP. Il met sa brigade à la disposition du général BOUCHE, commandant la 5e DIM. Au PC de la 5e DIM dans le château de Neppe, le lieutenant CROQUEZ sert d’officier de liaison pour la 14e BLM.

A 10h00, le 14e RDP est mis à la disposition du chef de l’infanterie divisionnaire, général DONOYER dont le PC est à Warnant. Il doit colmater la brèche qui se crée dans l’infanterie divisionnaire entre Warnant et Annevoie-Bouillon. Le colonel du Temps ayant pris ses ordres auprès de ce général, retourne au château de Bioul pour retransmettre ses ordres. La situation ayant fortement évoluée, il reçoit de nouveaux ordres directement de la bouche du général BOUFFER, commandant du 2e CA. La 14e BLM doit s’installer dans Bioul en position de défense.

Le II/14RDP s’installe dans les bois de Neffe au nord-ouest de Bioul. Au cours de la mise en place, l’aviation ennemie est très active, le 14e RDP perd le capitaine MATHEUS (I/14RDP).

Au cours de l’après midi, le général BOUCHE ordonne à la 14e BLM de contre-attaquer à 19h00 au niveau de la ferme d’Heunemont à l’aide du I/14RDP du commandant SONNERY pour détruire la poche ennemie. L’opération est repoussée, puis annulée sous la pression ennemie. Le I/14RDP ne peut que se positionner en face de la ferme d’Heunemont pour colmater la brèche qui s’est créé.

Vers 18h30, le commandant de LONGUEAU qui a rejoint son unité dans la journée après 2 nuits de voyage reçoit du colonel du TEMPS l’ordre de placer le II/14RDP à la disposition du groupement de GR du colonel PREAU (1er GRCA, 1er GRDI). Il doit participer à la contre-attaque de la cote 190 à l’ouest de Anhee.

Le commandant de LONGUEAU part à la recherche du PC du colonel PREAU qui devrait être à Warnant, mais le trouve à Salet. Dans le même temps, le capitaine Aublet prend le II/14RDP sous ses ordres et le guide vers les bois de Ronquière, afin de rapprocher le bataillon de sa zone d’action.

La contre-attaque sur la côte 190 est annulée, car l’importante position de Haut-le-Wastia a été abandonnée par le 129e RI et les éléments du 1er GRDI. Le colonel PREAU décide de reprendre la ville dès le matin du 14 mai. Il charge le II/14RDP de cette mission et lui adjoint le II/129RI qui est aux ordres du capitaine de la BRETESCHE.

Le II/14RDP débarque finalement dans les bois au nord de Salet. A la tombée de la nuit, le bataillon commence son mouvement vers Haut-le-Wastia couvert par l’escadron mixte du capitaine AUBLET qui se positionne au plus prêt du cours d’eau la Molignée. Au cours du mouvement, vers 22h30, le II/14RDP prend contact avec les premiers éléments du II/129RI sur le chemin de terre entre Salet et Haut-le-Wastia.

Le commandant de LONGUEAU donne alors ses ordres pour l’attaque du lendemain à l’aube. L’escadron FEUILLATRE, en l’absence d’appui d’artillerie, reçoit la mission d’assurer l’appui feu de l’opération à l’aide de ses pelotons de mitrailleuses et de son peloton de mortiers de 81mm. L’escadron MARGOT, lui, reçoit celle d‘attaquer en direction du nord-est du village, alors que le II/129RI a à sa charge la partie sud du village. En même temps, le lieutenant GAGNIER, à la tête d’un peloton de marche de 3 AMR, de 2 Panhard du 1er GRDI et d’un peloton motocycliste attaquera au nord du village.

Le II/14RDP franchie la Molignée sur une passerelle durant la nuit et rejoint sa base d’assaut en passant par les pentes abruptes à l’est de ce cours d’eau. Les allemands se doutant de quelque chose bombardent sporadiquement le ravin de la Molignée à l’aide de mortiers.

Tout au long de la nuit, le PC de la 14e BLM ramasse les fuyards du 129e RI et le lieutenant de BOISREDON se charge de les ramener sur la ligne de feu.

14 mai

A 5h30, le II/14RDP lance son attaque sur Haut-leWastia. L’escadron FEUILLATRE applique les feux à l’aide des mitrailleuses sur la lisière ouest du village et bombarde le carrefour de l’église à l’aide des mortiers de 81mm. Dès l’appui feu bien en place, l’escadron MARGOT monte à l’assaut du village, tandis que le détachement GAGNIER rentre par le nord du village et prend l’ennemi à revers. Le II/129RI n’a pas l’air de bouger…

Le commandant de LONGUEAU se rue avec son peloton de commandement à la suite de l’escadron MARGOT qu’il rejoint à la lisière du village. Celui-ci est plus ou moins arrêté car le II/129RI ne bouge pas ou n’applique aucun feu sur l’ennemi et permet à celui-ci de flanquer la position de l’escadron MARGOT. Le bataillon devant cette situation commence à déplorer des pertes sensibles, dont le lieutenant CRERIERE, officier adjoint du bataillon, et le sous-lieutenant de LAITRE de l’escadron MARGOT.

Le commandant de LONGUEAU réarticule son dispositif et envoi l’escadron MARGOT nettoyer la zone nord du village et place l’escadron FEUILLATRE face au carrefour de l’église, vers le sud, pour couvrir l’action de l’escadron MARGOT. La prise du village est exécuté maison par maison appuyé par le détachement GAGNIER. L’ennemi lâche prise dans le village et se débande vers l’est en laissant ses équipements qui est récupéré par le peloton SAUVEBOEUF. Dans le même temps, l’escadron MARGOT fait 47 prisonniers parmi les soldats du 13e Fusiliers de la 7.PanzerDivision, dont un officier. L’ennemi réplique par des tirs d’artillerie sur le village. A partir de 7h00, Haut-le-Wastia a été repris à l’ennemi. Le capitaine de la BRETESCHE du II/129RI arrive seul dans le village…

Vers 9h00, le capitaine AUBLET, après avoir ramené l’officier allemand au PC du détachement de GR, revient avec l’ordre d’évacuer le village et de rejoindre la pente ouest du cours d’eau « La Molignée ». Ceci est imposé par la situation générale. Le repli s’effectue en bon ordre sous les tirs de mortiers ennemies qui bloquent les voies naturelles et obligent le bataillon a escaladé les pentes du ravin de la Molignée.

Le repli est terminé vers 11h00, le II/14RDP et le II/129RI sont positionnés en arc de cercle autour du village de Salet. Les éléments du II/14RDP reçoivent du ravitaillement du TC. De ces nouvelles positions, les personnels signalent que Haut-le-Wastia est réoccupé par l’ennemi et que des automitrailleuses sont visibles sur la crete sud du village. Les canons de 25mm du bataillon les prennent à partie, mais la distance est trop importante pour obtenir des résultats concluants. L’artillerie est même indisponible pour apporter son appui.

Vers 16h00, la progression ennemie continue au nord et au sud de la position du détachement de GR. Le colonel PREAU repositionne les troupes autour du village de SALET. L’escadron MARGOT, au sud de Salet, est attaqué et rejeté vers les lisières du bois de Ronquière. L’escadron FEUILLATRE tiens sa position dans Salet, et réussi à détruire des automitrailleuses allemandes. L’ennemi réplique par un violent tir d’artilleries qui nécessite de replier l’escadron FEUILLATRE, ce qui se fait en bon ordre et pratiquement sans perte.

Le II/14RDP est regroupé à la lisière est des bois de la Ronquière. Il n’a plus de liaison avec les éléments au sud de sa position. La 1er DLC est déjà au niveau d’Ermeton et Flavion et laisse à découvert le flanc droit du bataillon et du 2e CA. Le II/14RDP s’installe en position de défense sur sa position pour passer la nuit.

Pour le reste de la 4e DLC, l’ennemi attaque en direction de Bioul, la 14e BLM reçoit pour ordre de défendre la ville et reçoit en provenance de Denée le renfort de la 1re compagnie du 28e bataillon de chars de combat qui est rattaché au 4e RAM. Le I/14RDP, avec un escadron du 4e RAM (Capitaine de ROLLAND), assure la défense de la ville, et le PC de la brigade est déplacé à l’ouest de la ville. Au cours des engagements dans la zone de Bioul, le colonel du TEMPS, commandant de la 14e BLM, est blessé (il mourra de ses blessures le 23 mai à l’hôpital de Villers-Cotterêts). Il est remplacé par le lieutenant-colonel GREVY (commandant du 4e RAM) à la tête de la brigade.

Devant l’opiniâtreté des attaques, le nouveau commandant de la brigade donne l’ordre aux TC de se replier vers les bois de Puagne. Le PC de la 14e BLM prend position dans St-Gérard, alors que celui de la division se déplace de Fosse à Devant-les-Bois. Les éléments encore en contact avec l’ennemi doivent tenir le plus longtemps possible leurs positions et ensuite se replier sur St-Gérard pour en faire un point d’appui pour la nuit, l’ensemble de ces mouvements est terminé à 22h00.

Pendant ces 2 jours, la 4e BC a continué à regrouper ses unités éparses et les missions de reconnaissances au profit du 8e RI.

Le général BOUFFER, commandant du 2e CA, constitue 2 groupements défensifs pour essayer d’arrêter l’avance ennemie. Le général BARBE, commandant de la 4e DLC, commande le groupement sud qui reçoit en plus de ses éléments organiques, le 129e RI, le 1er GRDI, une compagnie de chars du 28e bataillon de chars et trois groupes d’artillerie de la 5e DIM. La mission du groupement est de tenir sans esprit de recul la ligne passant par la lisière est des bois de Neffe, de la Ronquière et de Marteau. Le groupement devra maintenir la liaison avec la 1er DLC qui est à son sud. Le village de Mettet est considéré comme le point central de la défense.

15 mai

Dès minuit, le PC de la 4e DLC établis ses ordres pour préciser l’organisation de la défense du groupement sud.

Dans la nuit, le II/14RDP entend les chars allemands dans le ravin de la Molignée se dirigeant vers l’ouest. Le commandant de LONGUEAU n’a plus de liaison avec son échelon supérieur, le colonel PREAU qui a du quitté son emplacement aux lisières ouest du bois de la Ronquière, ni avec les éléments à son sud et à son nord. Il prend la décision de rejoindre les lignes amies avant le lever du jour. Le bataillon commence le mouvement dès 3h00 à partir des bois de la Ronquière vers Denée, où le contact est rétabli avec des éléments du 31e Dragons.

Le commandant de LONGUEAU apprend que le colonel PREAU regroupe ses éléments à Mettet, il le rejoint et y retrouve le TC de son bataillon qu’il renvoie vers les troupes qui sont encore a pied et largement exténués par la journée complète de combat de la veille.

Au petit matin, le PC de la 4e DLC quitte Pontaury pour rejoindre Devant-Les-Bois et se place à coté du PC du 2e CA. Dans les faits, le général BOUFFET, commandant du 2e CA, suivra tout au long des combats le PC de la 4e DLC.

A 05h00, le capitaine VATRON, de la 14e BLM, rejoint le PC de la 4e DLC pour y prendre les ordres, la brigade de cavalerie et le groupement de GR a reçu l’ordre de tenir la ligne St-Gérard – Graux – Furnaux. Le 4e RAM doit se regrouper à Plancon et le 14RDP doit se placer en réserve de la 5e DIM auprès de laquelle il est détaché dans la région de Mettet – Som’tet. Le PC de la 14e BLM est à Plancon puis à Hameau vers 7h30.

Le II/14RDP s’installe à la lisière est de Mettet, couvert à l’est par la 4e BC. Le chef du II/14RDP reprend contact avec son chef le commandant POMMARES et le bataillon se retrouve réintégrer dans le dispositif du régiment, ayant à son sud le I/14RDP.

Dans la matinée, la pression ennemie est accentuée sur toute la longueur du front. A St-Gerard, le 8e Dragons repousse à de multiples reprises les attaques ennemies, ne comptant que sur ses propres moyens, car l’infanterie qui le renforçait se replie sans combattre faute de chefs.

A 14h00, le 8e Dragons est définitivement encerclé dans St-Gérard après avoir subit un fort bombardement. Le colonel MARTEAU, commandant de la 4e BC, contre attaque vers St-Gérard pour dégager le régiment. Celle-ci s’effectue à l’aide de la compagnie du 28e bataillon de chars, qui est détaché par le lieutenant-colonel GREVY de la 14e BLM auprès du colonel MARTEAU. Après avoir reçu ses ordres de la part du capitaine VATRON, le bataillon rejoint sa zone de combat entre St-Gerard et Graux à partir de sa position d’attente dans la lisière est du bois Labbé. La contre-attaque réussit. Sur toute la ligne de front, les régiments renforcent leurs positions et reprennent les liaisons entre les différentes unités qui les environnent. Au nord, une liaison est prise avec le colonel ARLABOSSE du 4e GRDI qui se trouve du coté d’Auvelets. Un détachement de l’escadron mixte prend contact avec la 5e DIM qui est installé du coté de Maison.

Durant cette journée, la 1er Division Cuirassier de Réserve essaye de bloquer l’avance de la 7.PanzerDivision dans la région de Ermeton – Flavion. Le II/14RDP assure le ravitaillement en essence de quelques B1 qui refluent vers Mettet.

Vers 17h00, le commandant du 14e RDP rend compte qu’il est en contact avec l’ennemi au niveau de Som’tet. Dans le même temps, le général BARBE est retrouvé mort avec une balle dans la tête dans un pré voisin du PC, le colonel MARTEAU, averti dans l’instant, et après en avoir informé le commandant du 2e CA, prend le commandement de la 4e DLC.

A 19h00, le colonel MARTEAU fait déplacer le PC de la 4e DLC de Devant-les-Bois à Gougnies. Alors qu’il était partie de son ancienne position à Hameau vers 18h00, le PC de la 14e BLM remplace celui de la 4e DLC à Devant-les-Bois.

Le 2e CA donne la mission de tenir la ville de Mettet à tout prix à la 4e DLC. Le colonel MARTEAU organise sa zone en 3 secteurs le long de la voie de chemin de fer. Le secteur nord est placé aux ordres du Colonel CUNY du 8e Dragons avec comme point d’appui Plancon et Cottaprez, son PC étant installé à la ferme BELLEAU ; le secteur centre est aux ordres du colonel REY du 31e Dragons, PC à Pontaury et le secteur sud aux ordres du colonel PREAU du 1e GRDI, avec le 14e RDP, est dans la zone de Mettet, le PC étant à la sortie nord de Mettet. Le 4e RAM est en réserve du groupement 4e DLC en mesure d’appuyer les 3 secteurs avec pour le secteur nord un peloton d’AMD et un peloton de motocyclistes, pour celui du sud l’escadron de chars, et le reste du 4e RAM pour le secteur sud.

16 mai

Durant toute la nuit, le groupement 4e DLC subit d’intenses attaques de la part de l’ennemi, mais résiste. Au petit jour, des liaisons effectués par les lieutenants BOISREDON et CROQUEZ sont prises avec les éléments de la 14e BLM et de la 4e BC, l’axe d’attaque de l’ennemi se précise et il est décidé d’utiliser les réserves, d’autant plus que l’ennemi s’infiltre autour des 8e et 31e Dragons qui risquent d’être encercler.

Au sud, la 1er DLC n’a pu maintenir ses positions, le flanc droit de la 4e DLC est découvert. A 7h00, le général BOUFFET ordonne au colonel MARTEAU de replier ses unités en bonne ordre derrière la rivière Acoz. Le colonel MARTEAU décrit le déroulement du repli dans son ordre d’opération qu’il transmet à ses subordonnés à 08h40.

Ayant son flanc droit découvert, la division doit s’installer en se protégeant face au sud-est dans la région sud de Charleroi sur une ligne passant par les villages de Acoz, Gerpinnes, Tarciennes, Gourdinnes et Thy-le-Château. Le PC de la division s’installant à Bultia et celui de la 14e BLM à Nalinnes. Le départ doit se faire à partir de 12h00.

Les ordres imposent aux unités 2 itinéraires. Les éléments à cheval, 8e et 31e Dragons, ainsi que le 4e RAM suivent l’itinéraire Devant-les-Bois, Planoy, Gougnies, Figotteries et Acoz qui devra être organisé en point d’appui par le 4e RAM. Le 14e RDP et le groupement de GR assurent la flanc-garde face au sud du déplacement de la division en passant par Mettet, Biesme, Fromiée, Gerpinnes, les Flaches, Bultia et Nalinnes, en organisant un premier point d’appui intermédiaire à Biesme pour couvrir le repli des troupes à cheval et en le portant ensuite à Gerpinnes pour la même mission.

Dès 10h00, les éléments à cheval passent devant le PC de la 14e BLM dans Devant-les-Bois. Le commandant de la 4e BLM envoi le lieutenant de BOISREDON au PC du 31e Dragons. Il le trouve occupé par les allemands. Dans le même temps, le 8e Dragons, sans en avoir reçu l’ordre, décroche sous la pression ennemie derrière le 31e Dragons aux ordres de son chef, le colonel REY.

Malgré les ordres de l’échelon supérieur quant au suivi des itinéraires, le colonel PREAU qui a toujours sous ses ordres le 14e RDP ordonne que le II/14RDP se rende à Hanzinne en passant par Oret et Hanzinelle, où il doit s’installer en position défensive face au sud, que le I/14RDP, qui est, à ce moment là, aux ordres du commandant POMMARES, occupe Somzee et que les éléments du 1er GRDI aux ordres du commandant de ROCHEBOUET fasse de même à Thy-le-Baudiun. Il respecte alors dans la forme les ordres de son échelon supérieur, et éventuellement permet à l’état-major de la 14e BLM d’avoir un itinéraire non encombré lors de son repli.

Le II/14RDP part au moment où l’ennemi accroche le I/14RDP au sud de Mettet et détruis plusieurs véhicules avec leurs occupants. L’escadron mixte du II/14RDP, aux ordres du capitaine AUBLET, installé au sud d’Oret, couvre le bataillon lors de son repli vers l’ouest.

A 11h20, constatant que les éléments à cheval se sont tous replier, le PC de la 14e BLM, qui doit replier en suivant l’itinéraire des éléments à cheval, se replie avec l’arrière-garde vers Gougnies en plaçant le lieutenant CROQUEZ en tête. Celui-ci rend compte de multiples destructions sur l’itinéraire initial, qui ont joué dès 11h45. Il retrouve un itinéraire libre passant par Biesmes sur l’axe de progression de l’élément de flanc-garde. L’arrière-garde de l’élément à cheval subit de multiples attaques aériennes pendant son repli. Par mesure de sureté, le lieutenant-colonel GREVY envoie le lieutenant de BOISREDON vers Acoz pour contrôler que le 4e RAM est bien arrivé dans le village et qu’il a pris liaison avec la 5e DIM.

Pour le II/14RDP, le passage dans Hanzinelle se fait au contact avec l’ennemi. Ceux-ci détruisent une voiture de liaison du I/14RDP où meurt carbonisé le lieutenant de VILLANTROYS. L’ennemi est repoussé sur la route du Chatelet vers le Nord. Le commandant POMMARES, commandant du 14e RDP, est vu pour la dernière fois à ce moment là, il sera par la suite fait prisonnier dans la région de Beaumont le lendemain matin.

A 12h30, le II/14e RDP installe des barricades aux entrées du village et recueille quelques éléments à cheval du 31e Dragons. Du sommet de l’église, les sentinelles voient au nord les colonnes de la division traversant Gerpinnes et se dirigeant vers l’ouest. Quelques automitrailleuses allemandes qui apparaissent au sud et vont jusqu’au barricade, sont facilement repoussés, sans qu’elles insistent.

A 13h00, Acoz n’est toujours pas occupé, le capitaine de ROLLAND s’y rend avec le 2e groupe d’escadrons du 4e RAM.

Tous les éléments de la division sont arrivés à leurs positions, le lieutenant-colonel GREVY se rend à Bultia auprès du commandant MALEZIEUX-DEHON, chef d’état-major de la division, alors que son PC s’installe dans la mairie de Nalinnes.

Le II/14RDP est toujours en liaison avec le colonel PREAU qui a son PC à Pairin, mais n’a plus de contact avec son régiment, ni avec le I/14RDP a tel point qu’un détachement du 1er bataillon aux ordres du lieutenant BENON se rattache au 2e bataillon.

Vers 14h00, le général BOUFFET demande à ce que la division se replie vers Avesnes pour y arriver en fin de soirée. Elle devra passer par l’itinéraire incluant Nalines – Han-sur-Heure – Thuillies – Leeres-et-poteau – Montigny et St Christophe pour s’installer dans la région de Sains-du-Nord. Il demande qu’une reconnaissance soit envoyée sur Beaumont.

Dès 15 heures, la 4e DLC subit de façon continue un bombardement aérien sans que la moindre couverture aérienne n’apparaisse. La 14e BLM ressent la violence de l’attaque qu’à partir de 16h00.

L’état-major du groupement de GR transmet les ordres de mouvement à ces éléments vers les 16h00. Le II/14RDP doit se porter vers Gourdinnes en continuant sa mission de flanc-garde de l’ensemble de la 4e DLC. Au moment de son départ, le village commence à subir une attaque aérienne. Plusieurs voitures du peloton de commandement sont atteintes, ainsi que leurs occupants, les blessés et les tués sont chargés dans les autres véhicules et partent vers Gourdinnes.

Le PC de la division subit ces bombardements de plein fouet et perd un certain nombre de personnels et matériels. Les archives sont même détruites. Le commandant du 2e CA est tué à 17h00 au cours de ces bombardements. Nalinnes, où se trouve le PC de la 14e BLM est détruit.

Lors de son mouvement vers Gourdinnes, le commandant de LONGUEAU croise quelques éléments du I/14RDP à hauteur de Somzee, qu’il contrôle et où il laisse le lieutenant BENON avec un groupe antichar de 47mm et le reste des éléments qu’il l’avait suivi. Celui-ci tiendra cette importante position jusqu’à la nuit malgré les attaques ennemies.

A l’arrêt du bombardement, vers les 19h00, le capitaine VATRON regroupe les personnels de la 14e BLM et le lieutenant de BOISREDON est envoyé à Bultia pour y prendre les ordres auprès de la division. Celui-ci trouve Bultia détruit et abandonné. Dans le même temps, le chef d’état-major de la 4e DLC, avec le lieutenant-colonel GREVY, passe par Nalinnes est donne l’ordre au capitaine VATRON de se replier en direction d’Avesnes. Ceux-ci partent directement vers Avesnes. Le lieutenant de BOISREDON rentre au PC de la brigade et rend compte du fait qu’il n’a trouvé personne à Bultia. Le capitaine VATRON regroupe alors l’état-major de la brigade, fait brûler toutes les archives et ensuite dirige tous les éléments sous sa responsabilité, qui se sont groupés à Nalinnes, vers Avesnes comme il en a reçu l’ordre.

L’ordre écrit du repli est émis à 19h30. A peine à 6km de Nalinnes, la colonne du capitaine VATRON doit revenir sur ses pas car la route est détruite. Il reprend un autre itinéraire en passant par Ham-sur-Heure, qui brûle, Thuin, qui brule aussi et où les ponts sont coupés, puis franchit la Sambre à Erquelinnes.

De Gourdinnes, où le II/14RDP est installé en défense face au sud, les colonnes d’infanteries ennemies sont aperçues se déplaçant vers Chastres et Walcourt en direction de Beaumont. Le colonel est informé que ces éléments risquent fort de couper la ligne de retraite de la 4e DLC. A 22h00, le II/14RDP reçoit enfin l’ordre de se replier en assurant l’arrière-garde de la 4e DLC, il doit suivre l’itinéraire passant par Ham-sur-Heure, Thuin, Merbes-Ste-Marie et Erquelinnes. Juste avant le départ, le chef du peloton de commandement du bataillon, le maréchal-des-logis chef LEMOINE demande une demi heure de plus pour inhumer les morts de sont peloton.

Malgré tout cela, le gros de la division parvient à traverser la Sambre. Mais, alors que les itinéraires devraient être régulés après la Sambre, les itinéraires sont encombrés de réfugiés qui cassent les convois. En arrivant sur Maubeuge, la colonne de l’état-major de la 14e BLM est totalement disloquée. Chacun tente sa chance individuellement pour rejoindre Avesnes.

Le colonel MARTEAU et 2 autres officiers de l’état-major de la 4e DLC arrivent à s’exfiltrer en repassant la Sambre au sud de Thuin en s’aidant de moyen de fortune.

17 mai

Le II/14RDP assure toujours l’arrière-garde de la 4e DLC pendant son déplacement durant la nuit. L’itinéraire est éclairé par les multiples incendies de villages ou de véhicules qu’il rencontre au cours du mouvement. Comme pour la colonne de l’état-major de la 14e BLM, les réfugiés coupent en plusieurs éléments le reste du bataillon.

Erquelinnes est atteint à 6h00, l’itinéraire est modifié et le II/14RDP doit remonter au nord vers Grand Reng et Vieux Reng puis se diriger vers Maubeuge et ensuite revenir sur Avesnes.

Au carrefour de Dourlers, le commandant de LONGUEAU rentre en contact avec le général DUNOYER, commandant de l’infanterie de la 5e DIM, qui prend tous les éléments présents sous ses ordres. Le général informe tous les éléments qu’Avesnes est occupé par l’ennemi. Il ordonne au commandant de LONGUEAU d’organiser une défense du carrefour face au sud. 2 motocyclistes allemands sont fait prisonniers et interrogé. Les troupes ennemies ont surtout l’air de se diriger d’Avesnes vers Landrecies.

Le général fait envoyer des reconnaissances vers Berlaimont et Bavai. A 11h00, il décide de se porter vers Le-Quesnoy par Berlaimont. Le commandant du II/14RDP a alors à sa disposition en plus de certains éléments de son bataillon, un détachement de 4 chars du 4e RAM aux ordres du lieutenant CLEMENT et un peloton d’AMD du 1er GRDI. Il prend la mission d’arrière-garde du groupement aux ordres du général DUNOYER.

Berlaimont est rejoins sans difficulté par le II/14RDP, mais en rejoignant Le-Quesnoy en passant par Locquignol dans la forêt de Mormal, le groupement est fortement ralentie par le désordre généré par les réfugiés et le bombardement que la route a subi. En sortie de forêt, le II/14RDP s’installe en lisière est. Le commandant de LONGEAU repart avec le peloton d’AMD vers Berlaimont pour défendre le pont sur la Sambre. Il y trouve un peloton du 12e GRDI en position de défense de pont, sans pour autant avoir fait sauter le pont.

Vers 14h00, des motocyclistes et de voitures blindés allemands arrivent au niveau du pont en provenance d’Aulnoye. Alors que le peloton a commencé le tir avec ses armes automatique, le commandant de LONGUEAU envoie les AMD à l’assaut du pont, elles détruisent tous les véhicules à bout portant.

Le général DUNOYER, après le compte rendu du commandant de LONGUEAU, lui donne l’ordre de regrouper tous ses éléments à hauteur de Le-Quesnoy au environ de 17h00.

Pour les autres éléments de la 4e DLC, chacun essaye de rejoindre l’unité à laquelle il appartient, malheureusement l’absence d’ordre ne facilite pas les choses.

L’état-major de la 4e DLC se trouve auprès du général GIRAUD, commandant de la 9e Armée, dans Cambrai. Le colonel MARTEAU envisage de regrouper tous les éléments de la 4e DLC au sud de Caudry, entre Clary et Caudry et en installant son PC à Montigny-en-Cambresis.

L’état-major de la 14e BLM, et les éléments qui se sont agrégé avec lui, se dirige vers Amiens, alors que d’autres éléments de la 4e DLC sont déjà à Amiens vers les 19h00.

Les éléments du Train de la division sont, eux, à Bapaume avec pour instruction de rejoindre la mairie d’Amiens le lendemain à 8h00.

Le II/14RDP est toujours en arrière de la 4e DLC et de se trouve toujours sur Le-Quesnoy. Dans la soirée, il recueille le colonel CUNY, commandant du 8e Dragons, qui est coupé de son régiment. Il indique avoir été avec le colonel REY, commandant du 31e Dragons, lorsque celui-ci a été tué au cours de la journée.

Les éléments restants du 8e Dragons sont en direction de Douai, d’où ils rejoindront Dunkerque.

18 mai

Au matin, le général DUNOYER rend sa liberté au II/14RDP pour qu’il puisse rejoindre sa division. Les informations qui ont été obtenus à Le-Quesnoy sont qu’elle se regroupe sur Cambrais. L’état-major de la 4e DLC et quelques AMD se trouvent en faite du coté de Caudry sur la position qui avait été défini par le colonel MARTEAU.

Sur Amiens, tous les éléments de la 4e DLC présents doivent se regrouper à Bienville, 4 km au nord de Compiègne en passant par St-Just-en-Chaussée et Estrées-St-Denis. Ils partent à partir de 08h00. Le chef du détachement du train de la division part en reconnaissance vers la zone en question, rencontre le commandant SONNERY avec une partie du 14e RDP à Clairoix, après avoir été refoulé de la région de Bienville. Le commandant SONERRY indique que la division doit se regrouper dans les bois de Compiègne à St-Jean-aux-Bois.

Vers 11h00, le commandant de LONGUEAU et le colonel CUNY partent avec les éléments sous leurs ordres en direction de Cambrais, en passant par Solesmes. L’itinéraire est encombré par les réfugiés qui ralentissent la marche. A hauteur de Gagnoncles, près de Cambrai, le détachement rencontre le lieutenant-colonel d’ASTROFORT, commandant le 2e GRDI, qui leur indique que le PC de la 9e Armée se trouve à Le-Catelet au sud de Cambrai. Malgré tout, le II/14RDP continue vers Cambrai où il ne trouve aucun élément de la 4e DLC. Le commandant de LONGUEAU installe son détachement à Fontaine-Notre-Dame au sud-ouest de Cambrai.

A 16h00, la zone de regroupement de toutes les unités de la 9e Armée est dans la région de Méru. Les éléments de la division présents dans les bois de Compiègne doivent la rejoindre en prenant l’itinéraire passant par Chantilly, Creil, Busy et Méru et se concentreront entre Laboissière-en-Thelle et Andeville.

A la même heure, le commandant de LONGUEAU et le colonel CUNY décident d’aller chercher des instructions à la dernière position connu de l’état-major de la 9e Armée. Ils partent avec le lieutenant MARGOT dans le dernier véhicule de liaison disponible vers Le-Catelet. En arrivant à la hauteur des premières maisons de Le-Catelet, les officiers sont mitraillés. Leur véhicule est immobilisé, le commandant de LONGUEAU est blessé à l’épaule ; pour eux, l’heure de la captivité est arrivée.

En soirée, en plus des éléments du train, l’état-major de la 14e BLM est arrivé à Laboissière-en-Thelle.

Pour l’état-major de la 4e DLC, celui-ci est toujours à Caudry. Le colonel MARTEAU décide de reporter le centre de regroupement de la 4e DLC, ou plutôt les éléments encore sous ses ordres, sur Amiens. En arrivant sur les différents points de passage de l’Escaut qui ont été définis, tous sont trouvés détruits ou occupés par l’ennemi. Vers 22h00, à l’aide des blindés du 4e RAM, le détachement du colonel MARTEAU force le passage au niveau de Crèvecoeur-sur-l’Escaut et se dirige vers Amiens.

Pour le II/14RDP qui est toujours proche de Cambrai, le capitaine AUBLET, qui était coupé de son bataillon depuis la nuit du 16 au 17 et qui a échappé à l’ennemi, le retrouve par hasard à la Fontaine-Notre-Dame. Sans nouvelle du commandant de LONGUEAU, il décide de partir avec tous les éléments présents de la 4e DLC dans la ville vers Amiens en passant par Bapaume.

19 mai

Le détachement du colonel MARTEAU arrive enfin à Amiens à 7h00. A 11h00, après en avoir reçu l’ordre, il dirige ses éléments dans la région de Bienville, où d’autres éléments de la division sont déjà passés. Vers 15h00, à l’arrivée à Bienville, la zone est déjà occupée par une autre unité, mais il lui indiqué une zone de regroupement dans la région de Corbeil-Cerf.

Le colonel MARTEAU arrive à Corbeil-Cerf où commence alors l’attente du regroupement total des éléments éparpillés de sa division après les combats du 16 et 17 mai. Le PC de la 4e DCL est à Corbeil-Cerf même, le PC de la 14e BLM, le 4e RAM et le 14e RDP, moins le I/14RDP, sont à Fresnoy-en-Thelle. Ils y restent jusqu’au 21 mai.

Le I/14RDP a reçu une mission de couverture sur la Rance au niveau de Clairoix au nord-est de Compiègne, le PC du I/14RDP est dans Clairoix même.

21 mai

En soirée, le I/14RDP rejoint son régiment. A 22h00, la 4e DLC reçoit l’ordre de se diriger vers St-Leger-en-Yvelines, au nord-ouest de Rambouillet. Elle passe alors par Neuilly-en-Thelle, Marine, Arthies, Limay, Mantes, Thoiry et La-Queue-en-Yvelines pour rejoindre sa zone de réorganisation. Le déplacement se fait en bon ordre au milieu des colonnes de réfugiés complètement désorganisées.

22 mai

A 7h30, la 4e DLC arrive dans la région de Saint-Leger-en-Yvelines. Le PC de la division s’installe à Cambaiseuil. Celui de la 14e BLM, avec le 4e RAM, est à Bourdonné et le 14e RDP à Gambais à l’ouest de La-Queue-en-Yvelines.

23 mai

Le colonel MARTEAU reçoit l’ordre suivant : « La 4e Division Légère de Cavalerie, sous les ordres du colonel MARTEAU, sera dirigée telle qu’elle est constitué sur Monthléry où elle se tiendra jusqu’à nouvel ordre à la disposition du ministre – Signé : COLSON ». La 4e DLC n’est donc pas dissoute, alors qu’il était prévu que toutes les unités de la 9e Armée le soient. La division reste sur ses zones de regroupement actuelles.

24 mai

Vers 14h00, la 4e DLC reçoit l’ordre de rejoindre la zone sud de Rambouillet le lendemain, ainsi que les zones de déploiement qui lui sont affectés.

25 mai

La 4e DLC se déplace vers Limours en passant par Le-Perray-en-Yvelines, St-Benoist et Clairefontaine-en-Yvelines, où elle s’installe :

26 mai

La compagnie 133/9 est dissoute en allant se recompleter au CORAM2 de Poissy.

Conclusion sur la Campagne de Belgique

Au cours de la réorganisation de la 4e DLC, l’état-major de la division fait un état de ses pertes pour la première période de la campagne du 10 au 18 mai.

En personnel, la division a subit 39% de pertes, le plu souvent des disparus pour lesquels la situation n’est pas du tout connu. Le 14e RDP a perdu 23 officiers, 34 sous-officiers et 284 militaires du rang, soit 25% de pertes. Le 14e RDP, tout en ayant fait partie des unités en première ligne, n’a pas subi les plus grosses pertes de la division. La brigade de cavalerie a en effet perdu pour sa part 52 officiers, 86 sous-officiers et 1482 militaires du rang, soit 70% de pertes, la cavalerie à cheval de la division paie un lourd tribu.

Au niveau des matériels, les pertes sont plus élevées, sauf pour l’artillerie, bien que l’artillerie sol-air est eu des pertes vertigineuses, comparable aux AMR. Les pertes sont :

La 4e DLC doit être totalement rééquipés, mais ceci se fera avec les moyens du bord et en suivant une organisation particulière.

Deuxième réorganisation

La 4e DLC est reconstitué avec les moyens à la disposition du COMA 1 de Montlhéry durant la période du 24 mai au 4 juin. Le 4 juin, elle est à nouveau en état de combattre et est mis en état d’alerte. Le 5 juin, la 4e DLC est dissoute et prend le nom de 7e Division Légère Mécanique, puisque la reconstitution s’est fait sous le format d’une division légère mécanique réduite.

Le 14e RDP est intégré dans la 4e Brigade de Cavalerie Motorisée avec le 31e Régiment de Dragons Portés, qui lui a été transformé en régiment de Dragons Portés.

Le complément en personnel provient des différents EHR et GR dissous. Il y a très peu de spécialistes. Les conducteurs d’engins étant très peu disponible, les régiments de dragons portés ne disposent pas de ce personnel spécialisé. Les conducteurs de poids lourds et de motos n’ont qu’une instruction rudimentaire.

La division, aux ordres du Général de Brigade MARTEAU, est alors constitué de :

Le 14e RDP est reconstitué dans la région d’Angervilliers, aux ordres du chef d’escadrons SONNERY, renforcé d’élément du 8e Dragons. Les escadrons sont alors au nombre de 5, et se décompose en :

Campagne de France

5 juin

Au cours de la journée, la division reçoit l’ordre de se porter vers Varenne-en-Argonne et Clermont-en-Argonne. Elle doit se placer à la disposition de la 2e Armée.

6 juin

A 2h, la division reçoit l’ordre de partir vers Clermont-en-Argonne, elle quitte son cantonnement à 4h et se dirige vers son lieu de regroupement. En cours de route, la division s’installe dans la région au nord de Provins pour attendre des ordres complémentaires. La nouvelle destination est à l’est du camp de Suippes où elle devra stationner jusqu’à nouvel ordre. Le PC de la division devrait alors se déployer à Cerny.

7 juin

Avant que la division ne parte de la région de Provins en direction de sa nouvelle position, elle reçoit en renfort la 744e batterie (Canon de 25mm) du 409e régiment de DCA. Elle se dirige ensuite vers Fontaine-en-Dormoy (nord-est du camp de Suippes) où elle arrive en début d’après midi.

Le général MARTEAU est convoqué au PC du Corps d’Armée Colonial (CAC) à Senuc à 15h00. Le général HUNTZIGER, commandant le 4e Groupe d’Armées, met la 7e DLM à la disposition du CAC.

Dans le même temps, le CAC doit former un groupement pour contre-attaquer l’ennemi qui pourrait avoir franchi l’Aisne entre Brienne-en-Aisne et Attigny en direction de Rethel et Châlons-sur-Marne. Dans ce cadre, la division est incluse dans le 2e Groupement Cuirassé, aux ordres du général BUISSON, avec la 3e Division Cuirassé de Réserve, elle-même renforcé des 7e et 10e bataillons de chars. Nous retrouvons le capitaine de HAUTECLOCQUE à l’état-major qui a réussi à revenir dans les lignes françaises après son évasion spectaculaire.

8 juin

Durant la journée, alors que la 7e DLM est en attente en mesure d’intervenir sur Rethel, le général BUISSON établi les ordres pour son groupement cuirassé. Il répartit ses moyens différemment. Le 31e RDP est mis à la disposition de la 3e DCR, alors que la 7e DLM reçoit en renfort le 10e bataillon de chars. Le général BUISSON place en réserve sous son autorité directe le 4e RAM, moins son escadron mixte qui reste à la 7e DLM. Ces nouveaux ordres arrivent à 20h00 au PC de la 7e DLM et devront être exécuté le moment venu. Vers minuit, la 7e DLM reçoit l’ordre de départ vers Semide (Bemont, ferme de medeah) où elle arrive à l’aube. Les troupes bivouaquent dans les bois au nord ouest d’Orfeuil.

9 juin

Dans la journée, la 14e BLM subi un bombardement par l’aviation allemande.

En fin d’après-midi, la 7e DLM reçoit l’ordre de se tenir prête à exécuter l’ordre du 8 juin en faisant mouvement en direction de l’ouest sur l’axe La-Neuville-en-Tourne-à-Fuy – Aussonce. Il est demandé que les reconnaissances d’itinéraires soient faites avant la nuit devant la difficulté du terrain.

Dès 21h00, le général MARTEAU donne l’ordre que la division se porte de nuit dans la zone boisée au sud-est de La-Neuville-en-Tourne-à-Fuy.

10 juin

A 11h00, la 7e DLM reçoit l’ordre de tenir entre la rivière Retourne et la rivière Suippes la ligne Heutrégiville – Lisière ouest des bois est de Mesnil-Lespinois – bois du Mesnil-Alincourt, si possible et au minimun celle passant par Aussonce et Juniville, pour permettre à la 3e DIM d’entrée en action. La 3e DCR a à sa charge les débouchés sud-est de Perthes.

De nombreux éléments blindés ennemis ont été vu se déplaçant vers Chatelet, Tagnon, bergnicourt et Warmeriville.

Heutrégiville et Mesnil-Lespinois sont occupés facilement en début d’après midi. Des centres de résistances y sont installés. Les points de résistance d’Heutrégiville et de Warmeriville sont aux ordres du capitaine AUBLET avec son escadron et des éléments le renforçant. Ce groupement assure la couverture du flanc gauche de la 7e DLM. Le point de résistance de Mesnils-Lespinois est tenu par les escadrons disponibles du 8e Dragons et du 4e RAM. Les 2e, 3e et 5e escadrons du 14e RDP sont en défense dans Aussonce, avec un détachement du 3/14RDP à la cote 155 en liaison avec les éléments dans Mesnils-Lespinois.

Le 4/14RDP reçoit l’ordre d’aller à La-Neuville-en-Tourne-à-Fuy pour être mis à disposition du Commandant AUSSENAC dont la mission est d’occuper Juniville. A 13h30, le 4/14RDP prend la route, et, à 2 km de Neuville, est pris sous le feu. Dans le même temps, la compagnie de chars du 10e bataillon et l’escadron de LORIOL du 8e Dragons subit aussi l’attaque ennemie. Un grand nombre de chars sont perdus, mais l’ennemi subit lui aussi de lourdes pertes.

Le général MARTEAU assure lui-même la contre-attaque ; les bois au nord de La-Neuville-en-Tourne-à-Fuy sont conquis et le 4/14RDP s’y installe en garde face à Juniville avec les éléments restants du groupement AUSSENAC.

Dès 14h20, au vu des pertes, le général BUISSON, commandant du groupement cuirassé, remet à la disposition de la 7e DLM le 31e Dragons et les escadrons de chars détachés du 8e Dragons.

A cette date, la 7e DLM est en première ligne face à la 1.PanzerDivision du PanzerGruppe du général GUDERIAN. La division connaît son premier baptême du feu et permet au 8e CA de la 4e Armée de ramener son dispositif durant la nuit du 10 au 11.

Vers 15h00, la 7e DLM quitte le groupement cuirassier du général BUISSON et est mis à la disposition du 8e CA. Le général, commandant le 8e CA, ordonne dès 23h00 que la 7e DLM tienne sans esprit de recul pendant toute la journée du 11 la ligne passant par Sainte-Mammes – Lisière nord de la forêt du Mont de Merlan – La-Neuville-en-Tourne-à-Fuy – bois sud-est de La-Neuville-en-Tourne-à-Fuy.

Le général MARTEAU organise son dispositif de défense dès la réception de l’ordre à 23h00. Le dispositif est constitué de 2 sous-secteurs. Le sous-secteur est, aux ordres du lieutenant-colonel GREVY, commandant de la 14e BLM avec son PC à la cote 140, 3 km au sud-ouest de La-Neuville-en-Tourne-à-Fuy, assure la défense dans la zone au sud de La-Neuville-en-Tourne-à-Fuy avec le 14e RDP, un escadron du 8e Dragons et un escadron d’AM du 4e RAM. Le sous-secteur ouest, aux ordres du colonel PREAU, commandant de la 4e BC avec son PC à Pont-Faverger, assure la défense de la zone nord de Pont-Faverger avec le 31e RDP et l’escadron chars du 4e RAM. Le général MARTEAU conserve en réserve un escadron du 8e Dragons et un du 31e Dragons Portés et porte son PC à Saint-Martin-l’Heureux.

Au début de la nuit, le 4/14RDP reçoit des tirs d’artillerie sur ses positions. Les nouveaux ordres lui permettent de sortir de la zone bombardée.

11 juin

Le PC de la division s’installe à Saint-Martin-l’Heureux dès le lever du jour. Un officier de liaison du 8e CA arrive à 08h30 et donne l’ordre général du 8e CA qui indique au général MARTEAU que la 7e DLM est remise à la disposition du Groupe d’Armées, qu’elle doit se regrouper au plus tôt dans la région de Thibie à l’ouest de Châlons-sur-Marne en mesure de recevoir des ordres de la 4e Armée. Ceci fait suite à l’aggravation de la situation sur le flanc gauche de la 4e Armée. La 7e DLM devant l’aider dans la défense de la Marne.

Le général MARTEAU fixe les modalités du décrochage de la division vers Thibie dès 08h50, en conservant des points de resistance sur la Suippes pour assurer la couverture à l’ouest de la 14e DI du général de LATTRE de TASSIGNY.
Alors que la progression des blindés ennemis est signalée en direction de La-Neuville-en-Tourne-à-Fuy, le général DESMAZES, commandant le 8e CA, sursoit dès 10h15 à l’exécution de son ordre transmis à 08h30. Malheureusement, une grosse partie de la division ont quitté la zone, en particulier toute l’artillerie. Le général MARTEAU se rend auprès du général DESMAZES. Ils décident de laisser un détachement aux ordres du lieutenant-colonel GREVY auprès de la 14e DI pour assurer la couverture du flanc gauche du dispositif. Le détachement est constitué à partir d’un bataillon du 14e RDP (NdR : Il n’y a plus de bataillon au 14e RDP !), de 2 escadrons réduits d’AMD du 4e RAM et de quelques chars du 8e Dragons. Il est directement rattaché au 152e RI. En soirée, après avoir participé activement au combat avec de ce régiment, le détachement GREVY assure avec succès le décrochage du celui-ci.

La 7e DLM rejoint Thibie en fin de journée, non sans avoir subi de multiples bombardements aériens, au cours desquelles le 14e RDP et le 77e RA subissent de lourdes pertes, dont notamment le colonel BARATCHART du 77e RA. En y arrivant vers les 19h00, la 7e DLM est affecté au 23e CA. Le CA prescrit d’envoyer le 31e RDP à Damery au nord de la Marne pour couvrir le flanc gauche de la 82e DI, suite au repli de la division voisine. Le général MARTEAU rejoint dans la nuit le PC de cette division à Mornoy.

12 juin

A 06h25, le général MARTEAU, confirmant l’ordre de la veille, engage le 31e RDP sur le front à Damery en lisière ouest du bois de St-Marc entre Damery et Romery. Il sera renforcé par des éléments du 14e RDP dès que disponible et a le soutien du 77e RA installé en lisière nord d’Epernay. Le PC du 31e RDP est installé à Cumières.

Plus au nord, le détachement GREVY, qui n’est plus que constitué des éléments du 14e RDP, de 8 AMD du 4e RAM, de 3 chars du 8e Dragons et d’un renfort d’une compagnie d’infanterie, continue sa mission auprès de la 14e DI. Il résiste tout d’abord sur la Vesle au environ de Bouy, puis ensuite sur Saint-Hilaire-au-Temple.
Au cours de la journée, la 82e DI et le 31e Dragons subissent une forte pression de la part de l’ennemi. De plus, des unités blindées ennemis ont été aperçus au sud de la Marne à l’ouest de Damery. Le général, commandant la 82e DI décide de se replier au sud de la Marne pendant la journée du 13.

En fin de journée, le détachement GREVY assure la couverture du repli du 8e CA au sud de la Marne. Alors que Châlons-sur-Marne est déjà occupé par les allemands et que le pont de Pogny est détruis, le détachement réussi a repassé la Marne à Vitry-le-François.

13 juin

Pour faciliter le repli de la 82e DI, le général MARTEAU met le 31e Dragons à la disposition de cette division pour assurer la liaison et créé un autre détachement aux ordres du colonel PREAU constitué des éléments disponibles du 14e RDP et de ce qui reste de la 14e BLM (4e RAM et 8e Dragons). Ce détachement assure la couverture vers l’ouest du repli de la 82e DI, en tenant les nœuds routiers d’Ablois, Le-Baizil, Mareuil-en-Brie et Montmort. Au moment du départ de la 82e DI, le 77e RA retarde la progression de l’ennemi en appliquant des feux dans la région de Damery, ce qui permet d’éviter l’encerclement de la 82e DI.

Vers 13h30, la 7e DLM reçoit l’ordre du 23e CA de se porter dans la région de Sezanne pour s’opposer aux infiltrations ennemies venant de l’ouest entre les marais de Saint-Gond et la forêt de la Traconne. Le groupe de 105 du 77e RA reste avec la 82e DI.

Le redéploiement commence à 15h00, les mouvements sont ralentis par les encombrements. En soirée, la division est installée le long de la VAURE à Connantré, Pleurs, Angluzelles et Courcelles. Le groupe de 75 du 77e RA est positionné à Gourgonçon.

14 juin

A 3h30, le général MARTEAU déplace son PC vers Salon. Dans la matinée, le détachement GREVY rejoint la 7e DLM à Connantré.

Dès le matin, la pression ennemie s’accentue, des colonnes blindés ennemis ont déjà passé la Seine à Romilly et ont été vu se dirigé vers le sud-est, il devient évident que la 7e DLM peut être encerclé par le sud. Le général MARTEAU n’a plus de liaison avec les unités à son nord et a son sud. Il prend la décision de se replier au sud de l’Aube pour y défendre les ponts jusqu’à nouvel ordre.

Le PC de la 7e DLM est déplacé à Les-Grandes-Chapelles, le général envoie un officier de l’état-major vers le PC du 23e CA.

L’ennemi est signalé au sud de la Seine au niveau des ponts de Rilly-Sainte-Syre et Villacerf, largement au sud de la division.

De retour du PC du 23e CA, l’officier d’état-major transmet l’ordre verbal du général commandant le 23e CA au général MARTEAU. La 7e DLM doit se déplacer au sud de la Seine dans la forêt d’Aumont en installant son PC à Villy-le-Bois.

La 7e DLM part à 15h30 vers sa nouvelle position. Le déplacement se fait sous le bombardement de l’aviation allemande et italienne et cause de lourdes pertes à la division.

15 juin

La division est dans la région de la forêt d’Aumont au lever du jour. L’escadron mixte du capitaine de FOUCAUCOURT du 4e RAM, qui avait été chargé de couvrir le repli de la division en établissant des bouchons sur la Seine, ne rejoint pas. En cours de matinée, les renseignements indiquent que les unités allemandes sont déjà à Saint-Florentin, 30 km plus au sud-ouest de la division.

Ayant pu être en contact avec l’état-major de la VIIIe région (Dijon), le général MARTEAU décide de reporter la division plus au sud au cours de la nuit. La division part dès 14h30 vers la région de la forêt de Saint-Jean, à l’ouest de Montbard. Dès le début du repli, l’arrière-garde est attaquée par l’ennemi et subit des pertes.

Le général MARTEAU prend contact avec le général de LATTRE de TASSIGNY, commandant de la 14e DI, à Moulins-en-Tonnerois. Celui-ci lui indique qu’il a l’intention de se replier vers Nevers, car des renseignements indique que les allemands sont à Noyers, quelques km au sud du PC de la 14e DI.

16 juin

A 2h00, le lieutenant-colonel SCHLESSER revient d’une liaison avec la 14e DI et indique que celle-ci est partie dès minuit. A 4h30, le général MARTEAU décide de replier la division, étant le dernier dans la région. La division doit rejoindre Saint-Augustin, en passant par Planchez pour se ravitailler en essence.

La division part à 06h00, le déplacement se fait sans problème pour le gros de la division, mais un détachement, envoyait sur Avallon où serait signalé l’ennemi, est accroché à hauteur de Cussy. Le détachement réussi à contenir les blindés allant vers l’ouest et à en détruire quelques uns. Se repliant pour revenir vers la division poursuivi par des éléments motorisés ennemis, le détachement contre-attaque, détruis d’autres véhicules et fait 2 prisonniers, dont un sous-officier de la 3.PanzerDivision.

Au environ de Saulieu, l’arrière-garde, constitué de quelques side-cars, des 10 derniers chars du 8e Dragons, et d’un peloton de dragons portés, constate que l’itinéraire de sa retraite est coupé par d’importantes colonnes blindés ennemies. Le chef du détachement décide de passer en force pour rejoindre Montsauche. L’ennemi est supérieur en nombre et en matériel. Tous les blindés sont détruis, pratiquement tous les personnels sont fait prisonniers, sauf certains qui réussiront à rejoindre la division pratiquement à l’armistice. La 3ePanzerDivision est tout de même arrêté pour tout le reste de la journée, ce qui permet surement aux éléments restants de la 7e DLM et des autres à sa suite de s’esquiver vers la Loire.

A 15h30, le général MARTEAU confirme l’ordre de passer au sud de la Loire, alors que les unités allemandes sont pratiquement sur ses talons. La Loire est traversée au pont de Gannay vers 18h00. Comme il n’est pas défendu, le général fait installer un élément de défense et prend contact avec le commandement de la subdivision régionale de Moulins. Le PC de la 7e DLM s’installe à Cossaye et, dans le même temps, des reconnaissances sont envoyés vers les villes de Decize, au nord, et Bourbon-Lancy, au sud. Les deux passages sur la Loire sont gardés, la 7e DLM n’est pas seule sur la Loire dans la région. La défense du pont de Gannay est organisée et la destruction du pont est préparée.

17 juin

Dès 06h00, le PC de la division est déplacé vers Chezy plus au sud. Vers 12h00, les renseignements laissent à penser que les allemands ont traversés la Loire à Nevers et qu’ils se dirigent vers Moulins.

Le général MARTEAU se rend à Lapalisse auprès de l’état-major de la 4e Armée, il y rencontre le chef du 3e Bureau qui lui demande de couvrir le repli de la 14e DI jusqu’à l’Allier sans se laisser accrocher et de tenir les points de passage de l’Allier à Moulins et Chatel-de-Neuvre et le-Montet.

18 juin

L’installation sur l’Allier est faite dans la nuit. Elle se déroule sans problème, puis, dans l’après-midi, le PC de la 4e Armée donne la même mission à la 7e DLM, mais sur Aigueperse avec pour axe de repli ultérieur Riom – Clermont-Ferrand – SaintFlour. Le général MARTEAU installe sur cet itinéraire des bouchons à Aigueperse, Jozerand, Cellule, Davayat et à la lisière nord de Riom. Le PC de la 7e DLM s’installe à Le-Mas entre Cellule et Davayat.

19 juin

La division est en place tout au long de l’itinéraire et continue son repli. En fin de journée, des unités ennemies sont au contact à Aigueperse et Jozerand, les canons de 75 du 77e RA sont utilisés en antichar. L’ennemi essaye de contourner. Les renseignements indiquant aussi que des unités allemandes se déplaçaient de Vichy vers Clermont-Ferrand. Le général, après compte-rendu auprès de l’état-major de la 4e Armée, déplace la division de sa zone actuelle vers celle de Coudes.

Au soir, la 4e Armée met la 7e DLM aux ordres de la 14e DI. Le général MARTEAU rejoint le PC de cette division à Champeix. Le général de LATTRE de TASSIGNY demande à la 7e DLM de défendre Veyre pour la journée du 20.

20 juin

La division traverse Clermont-Ferrand de nuit et installe des bouchons dans la région de Veyre. Dès 22h00, la 14e DI transmet un nouvel ordre pour le lendemain.

21 juin

Après avoir été relevé sur Veyre, la 7e DLM se porte vers Saint-Amand qu’elle doit tenir et en même temps s’éclairer vers Clermont-Ferrand. En fin d’après-midi, la 14e DI reporte la 7e DLM sur Lempdes, où elle doit couvrir l’axe St-Germain-Lembron – Lempdes – Saint-Flour.

L’ennemi ne débouchant pas de Clermont-Ferrand, La 7e DLM reste dans la région de Lempdes jusqu’au 25 juin à la date de l’armistice.

Fin des Hostilités

Lors d’une prise d’arme réalisée à Lempdes juste après l’armistice, il ne reste plus que 2 petits escadrons pour les 2 régiments de dragons portés, une AMD pour le 4e RAM et quelques motocyclistes aux 8e Dragons. Le 77e RA a pour sa part encore une grande partie de son matériel et de son personnel.

Le 29 juin à Ussel, le Général MARTEAU voit défiler les débris de la 7e DLM, au cours de laquelle il remet plusieurs décorations.

Le 10 juillet, les éléments restants du 14e et 31e RDP forment le 14e Régiment de Dragons. Ce régiment fait alors partie de la 7e Brigade de Cavalerie.

Post-Scriptum

Adrien MESLET

Adrien MESLET

Adrien MESLET

Initialement, ce texte avait pour but de relater les événements auxquels le 14e régiment de Dragons Portés avait participé au cours de la 2e Guerre Mondiale, en mémoire de mon grand-père Adrien MESLET.

Au fil du temps, les recherches n’ont pas permis de retrouver l’historique de ce seul régiment, mais de la division à laquelle il a appartenu, la 4e Division Légère de Cavalerie (4e DLC), qui devint la 7e Division Légère Mécanique (7e DLM) au pire moment de notre histoire au cours de la seconde guerre mondiale.

J’ai aussi ressenti le besoin de ne pas seulement écrire le texte seulement à la mémoire d’une seule personne, mais à celles de tous nos anciens qui ont combattus face à l’envahisseur en 1940. Ils ont imaginés que leurs combats pourraient sauver la France. Ils ont par ailleurs été trahis par un soi-disant vainqueur de la précédente guerre, puis oubliés par les événements de la Libération, occultant leurs sacrifices dans l’Histoire de France malgré le sacrifice immense consentie par tous ces hommes en 45 jours de combats du 10 mai au 25 juin 1940.

Né le 18 août 1912 à Bourgueil (Indre-et-Loire – France), décédé en juin 1978 à Tours (Indre-et-Loire – France) :

Quelques chiffres

L’Armée Française aura perdu pendant cette période de 45 jours :

Alors que la Wehrmacht aura perdu :

Références externes

Texte établi à l’aide des documents repris dans les dossiers du Service Historique des Armées de Vincennes (94) classés sous les numéros 34N475 pour le 14e RDP (Régiment de Dragons Portés) et 32N488 pour la 4e DLC (Division Légère de Cavalerie) :

Complété par les différentes informations plus larges trouvées dans les magazines d’Histoire et Collections, tout particulièrement « Histoire de Guerre » n°46, 74 et 78, dans les livres « The French Army 1939 – 1940, Organisation, Order of Battle, Operational History », volume 1 à 5, de Lee SHARP et, pour se rappeler, le livre « Comme des lions » de Dominique LORMIER